J’ai choisi ce titre pour ce cinquième chant, parce qu’il met en scène des figures tirées de l’Apocalypse de Jean, dernier livre de la Bible. À la figure du Serpent que j’ai déjà utilisée, j’ajoute maintenant les personnages de la Femme assise sur la Bête, de l’Antichrist et des Dix rois. Mon roman décrypte ces personnages symboliques, mais pour ceux qui ne l’ont pas lu, je vais encore en rappeler ici les significations…
Il y a dans l’Apocalypse une trinité infernale constituée du grand Dragon, de la Bête qui monte de la mer et d’une autre bête, qui monte de la terre. La première de ces trois bêtes est aussi appelée antique Serpent, Diable ou le Satan. La deuxième est plus simplement appelée “la Bête”. La troisième, plus souvent appelée “Faux prophète”. C’est moi qui assimile dans mon roman et mes chansons ce Faux prophète à l’Antichrist, mystérieux personnage tiré de la première lettre de Jean (1 Jean 2, 18). Et puis je parle d’un quatrième mousquetaire qui est la Femme assise sur la Bête. Un petit jeu de piste dans le chapitre 17 de l’Apocalypse permet de comprendre ce que cache ce personnage symbolique, car il ne s’agit évidemment pas d’une femme…
D’abord appelée “grande Prostituée”, elle est aussi nommée “Babylone la grande”. Assise sur la Bête, elle l’est aussi sur de grandes eaux, qui représentent des peuples, des foules, des nations et des langues (Apocalypse 17, 15). Le verset 18 résume ce qui est expliqué dans mon roman : La femme est la grande cité qui a la royauté sur les rois de la terre, c’est-à-dire la Civilisation apostate, idolâtre et donc “prostituée” (métaphore courante dans l’Ancien Testament). Ces quelques explications devraient permettre à qui écoute ce chant d’en comprendre plus facilement les paroles…
[1] L’époque moderne, avec ses grands signes et prodiges destinés à égarer même les élus, est unique dans l’Histoire — dans l’Histoire. Jésus l’a décrite pour qu’elle soit reconnue à temps pour ce qu’elle est : une immense détresse spirituelle due aux charmes de la Femme assise sur la Bête, à l’émerveillement du monde devant la renaissance de cette bête, et aux menées subversives de l’Antichrist pour discréditer la Vérité et faire que tous apostasient — Stasi.
L’une des thèses de mon roman est que l’histoire des livres d’histoire est fantasmagorique, qu’elle occulte l’Histoire véritable, celle qui se réalise vraiment (voir à ce sujet l’un des premiers chapitres du Fils de l’homme dans le nuage). Jésus révèle et résume cette histoire en Matthieu 24, 21-25, mais d’autres passages du Nouveau Testament complètent ce bref exposé. Voir par exemple Luc 21, 20-28 ; 2 Thessaloniciens 2, 1-12 ; le chapitre 13 de l’Apocalypse et, en particulier, le verset 13 — etc.
L’époque moderne est cette période de l’Histoire que Jésus décrit comme une grande affliction (ou tribulation ou détresse, suivant les traductions). Quand il dit que personne ne sera sauvé si cette dernière n’est pas abrégée, il faut bien comprendre qu’il ne vise pas seulement la première mort mais la seconde — la vraie (voir Matthieu 10, 28 ; Luc 12, 4-5). L’expression “la seconde mort” vient de l’Apocalypse, par exemple en 21, 8.
La Femme assise sur la Bête, c’est-à-dire la Civilisation fondée sur la Bêtise, est donc responsable de cette grande affliction mortelle. L’émerveillement du monde devant la renaissance de la Bête fait référence aux versets 3, 12 et 14 du chapitre 13 de l’Apocalypse. En fait, la descente de Jésus dans le monde de la Chute a mis à mal pour mille ans la Bête, qui n’est autre que la quatrième bête de Daniel à laquelle les Hébreux furent confrontés dans l’Antiquité (voir à ce sujet les deux premiers livres des Maccabées — LIVRES ESSENTIELS POUR COMPRENDRE LA VÉRITABLE HISTOIRE DU MONDE). Mais après les mille ans du Règne de Dieu inauguré par Jésus, Satan, remonté de l’Abîme (Apocalypse 20, 7-8), ressuscite la Bête, et le monde, émerveillé, suit celle-ci jusqu’à ce que l’apostasie annoncée en particulier par Paul (2 Thessaloniciens 2, 3) triomphe, et que Dieu programme la fin du monde…
[2] Les hommes ayant placé leur confiance dans leur science plutôt qu’en la parole de Dieu, l’emprise de l’esprit impur est aujourd’hui totale, et si cette grande tribulation n’était abrégée — n’était abrégée —, personne ne serait sauvé. Mais à cause des élus, Dieu provoque la fin du monde moderne, comme il provoqua jadis la fin du monde antédiluvien ou celle de Sodome et Gomorrhe. Pour cela, il a mis au cœur de quelques hommes de pouvoir — les Dix rois de l’Apocalypse — de réaliser son dessein — son dessein.
Deux modèles de fin du monde qui devaient parler aux gens de son époque sont donnés par Jésus en Luc 17, 26-30 (le Déluge et la destruction de Sodome et Gomorrhe). Mais Dieu agit indirectement en mettant au cœur de quelques dirigeants de ce monde, désignés comme étant “les Dix rois”, de ravager par le feu la Civilisation qu’ils devraient pourtant défendre. Ceux-ci reçoivent pouvoir comme rois pour une heure avec la Bêtise (Apocalypse 17, 12).
[3] Il faut donc prendre au sérieux les chefs de ce monde qui disent agir au Nom de Dieu : ils sont réellement inspirés ! Il suffit de voir les effets de leur politique pour comprendre qu’elle vise, non pas à améliorer le Monde, mais à l’incendier. Conçue pour libérer les élus, cette inexorable descente aux enfers permet d’évaluer le temps qu’il reste pour parvenir à la connaissance de la Vérité — de la Vérité —, et ainsi traverser en toute conscience le mur de feu qui clôt l’histoire de ce monde de rêve.
Le début de ce paragraphe se passe de commentaires supplémentaires. La descente aux enfers qui permet de libérer les élus renvoie à la toute première page du blog du Ciel qui était intitulée “La véritable histoire du monde” et qui se trouve maintenant aux pages 23 à 26 du premier tome du Signe du Fils de l’homme. Comme le disait Jésus, la Vérité vous libérera (Jean 8, 32), elle est donc le moyen, pas la fin : la libération est le but à atteindre. Il s’agit de se libérer de l’Erreur originelle (du Péché originel), représenté par l’esprit impur, cette Bêtise que les Maccabées avaient combattue, puis que le christianisme avait expédiée durant mille ans au fond de l’Abîme à la suite de son maître, Satan, mais qui, revenue à la charge, règne aujourd’hui sans partage sur ce monde hallucinatoire.